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 hurricanes. (vassili)

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hurricanes. (vassili) Empty
MessageSujet: hurricanes. (vassili)   hurricanes. (vassili) EmptyJeu 29 Déc - 16:45

hurricanes
Vassili & Evie
are you insane like me, been in pain like me? Do the people on the train whisper about yourself like me?

Evie soupire, incapable de trouver le sommeil, encore une fois. Elle est là, dans ce lit qu’elle trouve désormais inconfortable, à rouler, à gauche et à droite. Elle bouge, elle tente, elle essaie avec beaucoup de difficulté à enfin trouver une position qui ne sera pas désagréable, mais pourtant, rien n’y fait. La jeune femme n’y arrive pas, elle en est incapable. Elle se sent complètement désemparée par son manque de sommeil, mais aussi par son incapacité à trouver ce qui lui manque atrocement. La belle étend son corps à plat ventre, puis sur le dos. Par tous les moyens, la jeune demi-déesse tente de s’endormir, mais elle n’y arrive pas. Au bout de quatre heures, elle se lasse, épuisée par les simples mouvements effectués dans ce petit lit situé dans la caserne où un numéro deux un est indiqué.
La fille de Neptune étire ses muscles et s’assied sur le lit, passant ses mains sur son visage. Son cœur bat à tout rompre sans qu’elle ne sache pourquoi, et aussitôt, elle sent le vertige la prendre. Elle couine, se sentant coincée dans son propre corps et elle sent que le sol tremble très légèrement, localisé à l’endroit où les romains se trouvent, mais rien de suffisamment gros pour tous les réveiller. Coincée entre ses propres dons dont elle perd la maîtrise lorsqu’elle est en crise, coincée entre sa propre vie et son propre désespoir. Son retour à la vie normale n’est pas quelque chose de facile, et parfois, elle regrette d’être revenue. À ses yeux, il était beaucoup plus facile d’être seule, sur cette île perdue au milieu de la Mer des Monstres, sans personne pour lui reprocher quoique ce soit. Bien entendu, elle a des démons intérieurs qui ne seront pas vaincus avec facilité. Il lui faudrait du temps pour les appréhender, et malheureusement, ce temps, elle ne l’a pas forcément.

Evie tente de se lever sans paniquer, sans que les vertiges ne l’affligent encore une fois. Elle espérait, il y a une semaine, se soigner avec une simple petite dose d’ambroisie, mais malheureusement, cette dernière ne résout pas les problèmes mentaux. Parce que oui, le choc post-traumatique est psychologique, elle le sait. Elle l’a vu chez certains demi-dieux qui ont observé beaucoup de choses horribles au fil des guerres qu’ils ont traversé. Beaucoup de ses amis en ont été atteints, et la belle ne peut s’empêcher de penser qu’elle aurait pu échapper à tout ça, si ce jour-là, elle n’avait pas été aussi têtue. Si elle n’était pas restée pour sauver les autres, si elle aurait sauvé sa peau… Mais cela aurait fait d’elle une lâche, et elle ne l’est pas. La jeune femme est brave, elle est bienveillante. Elle fait passer les autres avant elle-même et ce, sans même sans rendre compte, la plupart du temps.
Elle ignore les avertissements que son corps lui lance, et elle fonce. Ses jambes flanchent sur le coup, incapables de tenir son poids. Elle a envie de tout détruire, d’un coup. Sa rage monte peu à peu, et elle s’en fout, pendant quelques instants, de réveiller ses comparses de cohorte. Mais la romaine se dit qu’il ne s’agit pas de quelque chose de raisonnable, qu’elle se fera réprimander, le lendemain. Elle doit montrer que les enfants des Trois Grands valent leur titre.

D’un coup, une pensée traverse son esprit. Comment Vassili fait-il pour rester calme, lui? Il a sûrement vécu des choses horribles, pendant toutes ces années, coincé en enfers. Il a sûrement pâti, hurlé de douleur, comme elle. À en devenir fou, un peu. Evie se demande comment son ami, son plus proche ami, tient le coup. Parce que ce qu’elle a vécu, en comparaison de lui, est si peu. Elle se considère même chanceuse de ne pas avoir été coincée là où il était. Même s’il est le fils du Dieu des Enfers, cela ne représente pas forcément que son séjour là-bas ait été heureux. La jeune femme serre les poings et tente de se ressaisir. Si Vass peut être calme, elle le peut aussi.
À genoux sur le sol froid de la caserne, elle inspire, expire. Elle veut à tout prix reprendre le contrôle de sa respiration, qui déraille, comme son cœur. Elle sent les frissons l’envahir et elle se sent un peu plus calme, au fil du contrôle de sa respiration. Son cœur bat plus lentement, mais elle ne cesse pas de l’entendre contre sa poitrine, de le sentir bel et bien présent, mais si effrayant à la fois. Elle sent toutes les fibres de son corps se raidir alors qu’elle se relève, et qu’elle s’extirpe de la caserne, respirant l’air à pleins poumons. C’est en chancelant, en titubant pendant quelques instants qu’elle réussit à se rendre au lac, si rapidement qu’elle a même cru voler, un bref instant. Mais c’est impossible, son esprit est simplement ailleurs, incapable de se rendre compte de la distance parcourue en si peu de temps. Peu de temps, réellement? Elle porte un regard sur sa montre dorée, qui indique quatre heures quarante-six. S’est-il réellement écoulé quarante-six minutes depuis son éveil, et sa sortie extérieure? Elle ne sait pas, elle ne sait plus. Elle flanche, une fois rendue au lac, et ses mains font un contact direct avec l’eau, ce liquide limpide qui se présente à elle comme un cadeau du ciel.

La belle blague. Un cadeau, mais empoisonné, que la fille de Neptune se persuade. Il est impossible qu’il ne s’agisse de quelque chose qui n’avait pas le but d’être maudit. Être un demi-dieu, parfois, c’est pourri. Surtout pour elle, pour lui. Pour eux. Pour les gosses des Trois Grands, sauf pour ceux de Jupiter. Parce que bien entendu, ceux-là sont adulés, vus comme les rois. Vass et elle, ils sont en marge de cette société. Personne ne les comprend, personne ne perçoit leur douleur comme eux ils la voient, comme eux ils la ressentent. Evie se sent déjà un peu mieux, à force de diriger toutes ses pensées vers lui, vers eux, vers leur relation peu commune.
Même que peu de temps après l’avoir fait, elle arrive à se relever, se sentant un peu mieux après avoir touché l’eau tiède du lac. La fille de Neptune peut respirer sans trop de difficulté, avec de longues inspirations. Elle s’appuie contre un arbre avoisinant, et se laisse doucement tomber, dos à celui-ci, les yeux fermés. Elle pourrait presque s’endormir, si ce n’est des pas qui se rapprochent, doucement, mais très sûrement. La belle ouvre automatiquement les yeux et déclenche son épée, effrayée à l’idée d’être attaquée. Elle ne dit rien, se tait, et tente d’écouter, mais elle n’entend que le son familier de l’eau et celui de sa respiration.
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Vassili N. Alekseïev
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Vassili N. Alekseïev




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MessageSujet: Re: hurricanes. (vassili)   hurricanes. (vassili) EmptyVen 30 Déc - 4:25

hurricanes
Vassili & Evie
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Je suis de retour à l’air libre depuis très peu de temps, pourtant, j’ai déjà l’impression d’aller mieux, à respirer un oxygène frais et revigorant. Je ne regrette nullement mon choix d’avoir opté pour cette dernière tentative de fuite. D’accord, je ne connais plus personne au Camp Jupiter. D’accord, il est normal qu’ils soient morts avec tous les années qui sont passées. D’accord, j’ai encore beaucoup à apprendre de cette nouvelle époque, notamment pour tout ce qui est électronique. Mais rien ne me paraît insurmontable. Pour moi, tout ça, c’est rien comparé à ce que j’ai pu vivre aux Enfers. Et maintenant que je suis dehors, je ne retournerais là-bas pour rien au monde. Je veux jouir de cette liberté et de cette indépendance pendant encore très longtemps. Et même si j’ai peur de mon père, même si je crains qu’il me retrouve et me ramène avec lui, je me débrouille pour ne pas y penser. Parce que me triturer l’esprit avec tout ça, j’ai conscience que ça ne ferait que me gâcher la vie. Cette même vie dont je veux profiter au mieux, à présent. En toute franchise, j’espère que mon prochain séjour aux Enfers se fera lorsque j’aurais trépassé. Je n’ai pas vraiment envie de revoir Pluton avant ce moment-là. Moment qui est encore lointain, je l’espère.
Et puis, j’ai enfin fait la rencontre de cette fille. Celle qui a attiré mon regard lorsque j’étais dans mon trou. Une fille de Neptune, Evie. Dès que j’ai pu, je lui ai parlé. Nous avons pas mal discuté. Et je me suis rendu compte de certaines choses. En la voyant en vrai, en captant davantage son regard… J’ai eu l’impression de me revoir. Pire que dans un miroir. La même sensation de douleur. Certes, je l’avais déjà perçu quand j’ai appris son existence pour la première fois… Mais il lui manquait les autres émotions. Là, ce regard n’était pas vide. Et il n’y avait pas besoin de chercher très loin pour voir cette souffrance. Contrairement à la première fois. Mais je me suis retenu de lui poser des questions à ce sujet. Je suis bien placé pour savoir à quel point il peut être difficile d’évoquer son passé lorsque celui-ci fait mal. Peut-être qu’elle m’en parlera quand elle se sentira prête. Mais la brusquer, c’est sans doute la pire chose à faire. Et puis, vous savez, on m’a toujours dit que la patience est une vertu. Une chose dont je ne doute pas. C’est pensant à tout cela que je m’allonge sur mon lit, dans l’une des casernes de ma nouvelle Cohorte. Ils ont eu l’amabilité de me laisser réintégrer la deuxième. Et ça me convient très bien. Même si ce n’est pas la gloire totale, je ne suis pas non plus en bas de l’échelle. Oui, il s’agit d’une constatation plus rassurante pour moi-même que pour les autres. Mais ça m’est égal. Ça fait longtemps que j’ai abandonné l’idée de me soucier de ce que les gens peuvent penser de moi. Je pense savoir qui je suis et c’est ce qui me convient largement.

Ce qui m’aide pour ça ? Sans doute le fait de ne pas avoir d’ancêtres particuliers à honorer. Pas de titre particulier à défendre non plus. Ma mère m’a toujours considéré comme un esclave. Un moins que rien, une chose, une erreur de la nature qui devait s’estimer heureuse de ne pas avoir fini balancée dans les ordures. Elle m’a toujours rabaissé. Pendant huit longues années. Tout ce temps à endurer ses ordres, ses cris, ses colères et parfois, ses coups, lorsque ça n’allait pas suffisamment vite pour elle. Alors honorer cette femme ? Plutôt me faire descendre par un monstre que de faire une chose pareille. Quant à mon paternel, je pense que ça ne vaut même pas le coup d’expliquer le pourquoi du comment. D’ailleurs, je n’ai jamais compris ce qu’il avait pu trouver d’attirant chez ma mère. Au point de lui faire un gosse… Chose qu’elle a toujours vu comme une malédiction. Oui, clairement, mon arbre généalogique, c’est loin d’être la joie. Mais comme je l’ai dit, je n’ai pas la pression d’avoir une fierté, un honneur familial à défendre, comme ça peut être le cas pour d’autres. Et ça, ça aide à se sentir mieux et à ignorer les autres personnes.
Alors oui… Oui, le fait d’être le fils de l’un des « Trois Grands », ça peut éventuellement être une certaine charge, à assumer. Mais j’ai appris à faire avec. Je n’en ai pas eu le choix. Et ça ne m’a pas empêché d’être heureux, à une époque. Ni de me faire accepter. Si aujourd’hui, je me place davantage en marge des autres Romains, c’est surtout pour éviter qu’ils ne me posent trop de questions. Je n’ai pas à me justifier auprès d’eux. A leur donner des explications. Je ne leur dois rien. Après, sont-ils capable de le comprendre et surtout, de l’accepter ? Je n’en sais rien. Et je m’en moque. C’est ma décision. Qu’elle leur plaise ou non. Je reste celui qui décide de ma vie. Et je mets un point d’honneur à cela. Encore plus depuis mon retour.

C’est sur cette pensée que je sens le sommeil m’emporter petit à petit. Dans un repos sans rêves. Mais j’en ai l’habitude. Aux Enfers, je dormais peu et lorsque je me reposais, je ne rêvais pas. Je n’en connais pas la raison exacte, c’est juste un fait que j’ai constaté. Alors depuis, je fais sans. Et je m’en accommode plutôt bien. Toutefois, un sommeil léger implique plusieurs choses. Par exemple, les bruits extérieurs me réveillent relativement facilement. Un peu comme si je ne dormais que d’une seule oreille, ou avec tous les sens en alerte maximale. C’est pour cette raison que je peux entendre clairement quelqu’un se promener, dans le Camp, en plein milieu de la nuit. J’ouvre les yeux et j’ai à peine le temps de voir une chevelure rousse passer très furtivement devant moi. Evie. Ça ne peut être qu’elle. Ou alors, j’ai des hallucinations. Mais étrangement, je penche plus pour la première solution. Et j’ai bien envie d’aller vérifier par moi-même. De toute façon, je n’ai rien à perdre. Maintenant que je suis réveillé, ma nuit est finie. Ce n’est même pas la peine que j’espère me rendormir. Laissant un soupir las s’échapper de ma bouche, je me lève avant de m’habiller rapidement et d’enfiler une veste. Je traverse la caserne pour sortir… Tout ceci dans la plus grande discrétion, histoire ne pas réveiller mes nouveaux camarades. Je n’ai pas envie d’avoir à leur dire où je vais.
Heureusement pour moi, je ne m’en sors pas trop mal, je dois dire. Je parviens à ne réveiller personne et à me glisser, telle une ombre, à travers le Camp Jupiter. Je me mets à suivre la fille de Neptune tout en conservant une distance raisonnable pour qu’elle ne me surprenne pas tout de suite. Rapidement, je comprends qu’elle se dirige vers le lac. Ce qui n’a rien de très étonnant en soi, étant donné son ascendance divine. Un besoin pressant de se ressourcer, peut-être. Pourquoi pas. Ce serait tout à fait compréhensible. J’attends qu’elle se pose et quand je suis certain que c’est fait, je m’approche lentement mais sûrement. D’un pas plus assuré. Je n’ai pas à dissimuler ma présence. Je ne veux pas lui faire de mal. Mais évidemment, lorsque j’arrive devant elle, je constate qu’elle a sorti son arme et qu’elle est prête à attaquer. « Evie. », dis-je en levant les bras en l’air, signe que j’ai aucune intention hostile envers elle et que je n’ai pas non plus envie de me prendre son épée dans le ventre. « Ce n’est que moi. Tu peux ranger ton arme, s’il te plaît ? Je ne vais pas te sauter à la gorge, promis. » Et c’est vrai. Je ne compte pas lui faire le moindre mal. Par mesure de précaution, je garde quand même les mains en l’air, hors de portée d’une quelconque arme que je pourrais avoir sur moi. Je regarde l’arbre contre lequel elle se trouve avant de reporter mon regard sur elle. Oh bon sang, ce regard… C’est le même que la première fois. Et je crois que ça me surprendra toujours, à chaque que nos yeux s’accrocheront. « Cet arbre a l’air confortable. Je peux m’asseoir à côté de toi ? » Et juste contempler le lac, si elle en a envie. Nous ne sommes pas obligés de nous adresser la parole. Étrangement, juste la savoir à mes côtés, j’ai la sensation que ça me suffit. C’est très bizarre et c’est quelque chose que je ne parviens pas à expliquer avec des simples mots.
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MessageSujet: Re: hurricanes. (vassili)   hurricanes. (vassili) EmptySam 31 Déc - 4:50

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Vassili & Evie
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Son cœur bat à tout rompre dans sa poitrine, cognant contre sa cage thoracique. Elle sent son sang pulser contre ses veines, contre sa peau. Evie ressent sa panique qui monte peu à peu. S’agit-il de quelqu’un venu profiter de son moment de faiblesse pour l’abattre? La belle écoute le silence jusqu’à entendre une voix, sa voix. Celle qu’elle reconnaît entre milles, celle de celui qui la comprend. Vassili s’avance, mains élevées pour ne pas être découpé en rondelles par l’épée bien affutée de la jeune femme. Cette dernière soupire de soulagement. Que fait-il ici, si tard? Pourquoi ne dort-il pas, au lieu de s’aventurer ici? Certes, si elle lui adresse ses questions, il les lui retournera, et elle n’a pas réellement envie de parler, là, de suite. Lorsqu’il lui dit qu’il ne lui fera aucun mal, elle hoche la tête et rétracte son épée dorée, qui redevient une bague, qui lui va comme un gant. La rouquine est étonnée qu’il lui demande la permission pour s’asseoir à ses côtés. Comme si elle peut empêcher qui que ce soit de faire ce qui leur chante. La fille de Neptune apprécie le geste, toutefois. Vassili comprend qu’elle n’aime pas tout le monde, et qu’elle n’est appréciée que de peu. La vision des enfants de Neptune et de Pluton n’a malheureusement pas changé au fil des ans. Elle est toujours aussi pitoyable. Être l’enfant d’un des Trois Grands ne fut qu’un privilège de courte durée. « Vas-y, il y a amplement de place pour nous deux. » Les mots sont soufflés, à peine assez fort pour qu’il les capte sans pencher la tête. Les autres dorment, et ils se feront foudroyer sur place s’ils se font prendre à être à l’extérieur aussi tard. C’est la triste réalité, cet aspect des romains n’a pas changé. Ils sont toujours régis par les règlements, par plus hauts placés qu’eux. La légionnaire sait que sa famille fonctionne comme ça, mais parfois, elle espérait que ce ne soit pas le cas, qu’ils aient un peu plus de liberté, en tant qu’adultes responsables.

« Tu n’avais pas sommeil, toi non plus? » Ces mots sortent de la bouche de la jeune femme avec un naturel déstabilisant. Lorsque son regard croise celui du fils de Pluton encore une fois, elle ressent encore une fois ce qui s’est passé, lorsqu’ils se sont rencontrés. Sa poitrine se serre et un sentiment de légèreté l’envahie sans qu’elle ne comprenne ; tout ça est bien compliqué, et elle ne cherche pas forcément à comprendre. Pour le moment, Evie a seulement besoin d’un peu de calme, et il lui apporte ce sentiment. Lorsqu’il la regarde, elle se sent soudainement mieux, beaucoup plus détendue. Lorsqu’elle est en sa présence, elle ne ressent plus du tout de panique, et son corps entier se détend comme s’il avait été en proie à des calmants. « J’imaginais qu’en sortant de l’Île, tout serait bien plus facile. » Cette pensée lui trotte dans la tête, vogue dans son cerveau depuis qu’elle est arrivée dans ce nouveau monde qu’elle connaît très peu. Bon sang, elle a encore du mal à comprendre comment des systèmes électroniques peuvent régir le monde de cette façon, maintenant.

Elle pose son regard sur le lac. Ses pensées se dirigent vers son père, vers ce Dieu qui l’a abandonnée dès sa conception, qui est parti à peine après avoir engrossé sa mère, qui, comme elle, a longtemps été en proie aux crises d’anxiété. C’est familial, héréditaire, qu’on lui a susurré, la première fois qu’elle en a fait une. Mais après avoir intégré le Camp pour la première fois, la romaine n’en a plus refait avant aujourd’hui. Elle a été longtemps calmée par ses nombreux entraînements, par tout ce qui la vidait d’énergie. Depuis son retour, elle s’entraîne, mais avec une férocité différente. Auparavant, elle le faisait pour réellement progresser. Maintenant, chaque coup d’épée transmet un sentiment de rage, de colère, d’impuissance. Elle déteste se sentir ainsi, faible et décontenancée face aux événements, mais la jeune femme tente d’oublier, de vider son énergie pour ne pas transmettre son malheur aux autres. Ainsi, quand elle est en présence des autres, elle se sent mieux, ou du moins, un peu.

« Je suis constamment sur mes gardes, tout le temps. T’as déjà eu ce sentiment, d’avoir l’impression que n’importe qui peut te faire du mal, que n’importe qui peut te sauter à la gorge, te plaquer par terre et t’enlever la vie, comme ça, d’un claquement de doigts? » La question flotte dans l’air un moment. Il ne répond pas de suite, bien entendu. Elle le voit pensif, et elle rive son regard vers lui, pour ensuite le détourner vers le lac encore une fois. Ses pensées se redirigent vers Neptune et ses poings se serrent. Pourquoi les autres ont-ils droit à une vie idéale alors qu’eux, ils sont maudits par leur ascendance divine? Leur vie n’est qu’une continuité de malheurs, ou du moins, la sienne l’est. Certes, elle a eu de belles années. Mais celles qui viennent de s’écouler, celles pendant lesquelles elle a perdu tous ceux qui lui étaient proches, de près ou de loin….
Ses mains passent sur son visage, dans ses cheveux. Elle les envoie vers l’avant, vers l’arrière, balançant sa crinière rousse de tous les côtés. Elle a ce tic lorsqu’elle a peur de perdre le contrôle. Toutefois, elle regarde Vassili à nouveau et se calme. Les yeux sombres du jeune homme suffisent à la rendre détendue, et elle soupire. « Désolée. » Elle s’excuse de son piteux comportement, de toutes ces interrogations sans réponses. La demoiselle ne sait plus comment réagir à ses propres angoisses, et elle ne sait même pas ce qui arrivera demain, mais elle préfère ne pas y penser. C’est quelque chose de mystérieux, d’incompris et elle n’aime pas ce qui peut la rendre plus stressée qu’elle ne l’est déjà. Evie cesse de parler pendant de longues minutes, assise sur le tronc d’arbre, genoux ramenés vers elle et elle regarde le lac qui bouge au gré du vent, ici et là, créant de petites vagues. Elle admire son calme, celui qu’elle n’a que lorsque le jeune homme est là, et elle ferme les yeux, pensant qu’elle n’est pas la seule en situation difficile. Elle se tait, pour ne plus rien dévoiler. Elle n’a pas envie d’en parler, de toutes façons.

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Vassili N. Alekseïev
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MessageSujet: Re: hurricanes. (vassili)   hurricanes. (vassili) EmptyDim 15 Jan - 17:06

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Vassili & Evie
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Je suis bien content qu’elle prenne la décision de ne pas m’embrocher avec son épée. Honnêtement, je pense que ça aurait été fâcheux pour tout le monde. Surtout que je ne viens pas avec des idées hostiles derrière la tête. Quand elle soupire, hoche la tête et range son épée, je ne mets qu’une fraction de seconde pour comprendre qu’elle renonce à l’idée de me tuer. Parfait. Je n’en attendais pas moins d’elle, à vrai dire. Je la laisse reprendre ses esprits sans la presser pour qu’elle réponde à ma question. En attendant, je reste debout. C’est vrai, j’aurais pu m’asseoir à côté d’elle sans lui demander sa permission ou son avis… Mais je ne suis pas comme ça. Je comprends que les gens puissent besoin d’un certain espace vital, un périmètre qu’il vaut mieux ne pas franchir si vous n’y êtes pas conviés. Moi-même, je ne pense pas être en mesure d’accepter d’être approché par n’importe qui. C’est pour cette raison que je ne m’impose pas dans l’espace d’Evie et que je prends la peine de lui demander si j’ai le droit de le faire. Simple question de politesse et de respect des autres personnes. Ce n’est pas parce que j’ai vécu « quelques » décennies aux Enfers que j’en ai oublié les règles les plus élémentaires de la bienséance. Au contraire. De plus, être un enfant des « Trois Grands » n’empêche pas non plus de connaître la notion du respect. Bien que certains d’entre nous aient parfois mauvaise réputation. Que ce soit mérité ou non.
Je lui adresse un sourire lorsqu’elle accepte finalement que je prenne place à ses côtés. Je pourrais me vanter d’avoir un lien particulier avec elle mais je ne le fais pas. Parce que c’est ridicule. Et de toute façon, les autres n’ont pas besoin de le savoir. C’est comme un petit secret. Une chose supplémentaire qui nous lie. « Je te remercie… », dis-je en m’asseyant contre l’arbre, me trouvant désormais juste à côté d’elle. Elle a soufflé ces mots mais je les ai quand même entendus. En même temps, il est normal qu’elle parle doucement. En effet, pour le bien commun, il est préférable que nous fassions le moins de bruit possible afin de ne pas réveiller les autres Romains. Enfants des « Trois Grands » ou non, nous devons aussi respecter le couvre-feu qui est le même pour tout le monde. Et étant revenus depuis peu, nous avons tout intérêt à faire plutôt profil bas. Nous faire repérer dehors, à cette heure si tardive, ça ne nous apporterait que des ennuis, au final. Et cela, aucun de nous ne le souhaite. J’imagine. A moins d’éprouver quelques pulsions suicidaires, ce qui n’est clairement pas mon cas.

A sa question, je ne peux m’empêcher d’arquer l’un de mes sourcils. Mais je n’ai pas le temps d’avoir une nouvelle pensée que nos regards se croisent à nouveau. Et là, je ne comprends pas. Je ne comprends pas ce que je ressens aussi intensément à chaque fois que nos yeux se frôlent. Il y a quelque chose qui se déroule au niveau de mon ventre mais je suis bien incapable de l’expliquer. C’est fort, puissant mais ça ne me fait pas mal. Ou en tout cas, ça ne m’agresse pas comme un coup de poing ou un coup d’épée en pleine poitrine. C’est différent. Très différent. Mais je dois aussi avouer que c’est perturbant. Et cela, ça a commencé le jour où je l’ai rencontrée. Est-ce que c’est elle qui me fait ça ? Je n’en ai aucune idée et peut-être que je n’ai pas envie de le savoir, finalement. Peut-être que je préfère garder une part de mystère. Oui disons cela. Je ne veux pas savoir…
Je veux juste profiter de cette présence. De ces moments où nous ne sommes que tous les deux et qu’aucun autre bruit ne se fait entendre. De ce calme qui revigore. Durant ces instants-là, j’ai l’impression que nous sommes les seuls êtres sur cette Terre et que le monde nous appartient. J’ai l’impression que nous pouvons faire ce que nous voulons… Croyance fugace qui disparaît aussi rapidement qu’elle est venue dès que l’aube pointe et que les esprits des autres Romains émergent petit à petit. Pour le reste, la nuit est à nous. « J’ai le sommeil léger. Et puis non, je n’étais plus fatigué… En plus, je préfère la nuit. Ce qui est plutôt logique. Je suis un fils des ténèbres. La nuit, les ombres, ce sont des choses qui me parlent. Des amis qui ont toujours été là pour moi. Mais passons. J’en conclus que toi non plus, tu n’avais pas sommeil, vu comment tu me poses la question. » Ma dernière phrase est plus une affirmation sûre qu’une interrogation. Clairement, si elle avait sommeil, elle ne serait pas là. Et elle n’aurait pas mis un « toi non plus » à la fin de sa question. C’est de la logique. Il n’y a aucune sorte d’agressivité dans mes paroles. Juste des constations. Actuellement, je ne peux de toute façon pas être énervé contre elle. En effet, le simple fait de plonger mes yeux dans les siens me calme, m’apaise. C’est étrange mais c’est ainsi. Il faut croire que nous sommes comme deux somnifères, l’un pour l’autre. En un peu moins puissant mais l’idée demeure la même. Ce lien qui nous unit pourrait sans doute en effrayer plus d’un mais pas nous. Je crois même que nous nous en accommodons relativement bien.

Une phrase à laquelle je ne m’attendais pas parvient alors jusqu’à mes oreilles. Phrase que je ne peux qu’approuver. Je ne sais pas vraiment ce qu’elle a vécu sur île… Mais moi non plus, je ne pensais pas que ce serait aussi difficile de me réintégrer, de me refaire une place dans ce monde. Je ne pensais pas qu’autant d’années s’étaient écoulées et que tant de progrès technologiques avaient été fait. Au point d’être quasiment le centre du monde. Alors cette sensation, je ne peux que la comprendre et l’approuver. « Je sais, Evie. J’imaginais la même chose, en sortant des Enfers. Mais il faut croire que nous avons mis du temps. Trop de temps, peut-être. Et si cette époque ne nous correspondait finalement jamais ? » Il est tout à fait possible que nous ne parvenions pas à nous y faire. Ce serait triste et dommage mais en y réfléchissant, ça n’aurait rien de très surprenant. Nous ne sommes pas nés en même temps que les autres. Le monde que nous connaissons a disparu. Peut-être même que nous n’aurions jamais dû nous trouver là, présentement. Nous devrions être… Six pieds sous terre. Même si, croyez-moi, ça me coûte beaucoup de dire cela. Mais voilà, plus le temps passe et plus je me dis que mon père aurait sûrement dû laisser son frère, Jupiter, m’attraper et me… tuer. Si cela avait été mon destin, pourquoi Pluton s’était-il dressé contre la possible volonté des Parques ? Etait-ce uniquement pour le plaisir d’avoir un bouffon-serviteur aux Enfers ? Ou tenait-il réellement à moi ? Non, cette option me semble peu probable. Ou alors, il m’aime d’une façon bien étrange et extrêmement peu appropriée… Or, si c’est cela, il est aussi détraqué que l’était ma mère et dans ce cas-là, je peux comprendre ce qu’il a pu trouver d’un tant soit peu séduisant, chez elle. Même si c’est glauque. Et malsain. J’ai vraiment une famille de tarés ! J’espère seulement que ça n’a rien d’héréditaire. Sincèrement, si un jour je deviens comme l’un d’entre eux : tuez-moi. Définitivement.

Evie reprend la parole. Pour laisser libre court à des mots que je me suis déjà répété beaucoup trop de fois. Je l’écoute, j’enregistre ce qu’elle me dit. Mais je ne lui réponds pas tout de suite. Je laisse ma réponse en suspens. En fait, je cherche les mots justes. Je veux lui faire partager mon ressenti… Parce que je sens qu’elle est en mesure de me comprendre. Elle, elle peut voir à travers cette façade. Ce mur de calme que j’ai érigé pour me protéger. Alors que parfois, ça bouillonne à l’intérieur. Mais au fond, est-ce que c’est vraiment ce qu’il fait ? Est-ce que je ne ferais pas mieux de me livrer à elle, plutôt que de me laisser envahir de l’intérieur – par des doutes, des regrets… ? Si je ne lui parle pas à elle, à qui vais-je bien pouvoir le faire ? De mon point de vue, personne. La fille de Neptune est la seule qui puisse entrevoir cette douleur qui est la mienne. Parce que quelque part, nous en partageons deux qui sont étonnamment similaires. Nous avons le potentiel pour être puissants… Mais nous demeurons affligés et épuisés par le fait de porter notre passé qui constitue un fardeau. Un héritage qui n’en est peut-être pas vraiment un.
Sa voix me fait sortir de mes pensées. Elle s’excuse. Pourquoi ? Pour ses angoisses légitimes ? C’est ridicule. Elle n’a pas à le faire. Elle a le droit d’être perdue. Mon regard quitte l’horizon pour se poser une nouvelle fois sur elle. Ses jambes ramenées contre elle, les yeux clos, elle semble un peu plus calme. Mais je sais que je ne peux pas totalement me fier à cela. « Pourquoi tu t’excuses ? » J’attends seulement quelques secondes avant de reprendre immédiatement la parole. « A une époque, j’avais constamment ce sentiment. Aujourd’hui encore, il n’a pas complètement disparu. Ça m’arrive encore de me retourner subitement, croyant percevoir un mouvement derrière moi… Le plus souvent, je me trompe, heureusement. Mais j’ai peur, Evie. J’ai peur de voir mon père surgir derrière moi… J’ai peur qu’il me retrouver et que, dans le pire des cas, il décide d’en finir ou que, dans le « meilleur » des cas, il décide de me ramener avec lui. Alors je te comprends. Le mieux c’est encore de… Tout faire pour ne pas y penser. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais c’est la seule chose que je peux te conseiller… » Si je pouvais faire davantage pour elle, je n’hésiterais pas, c’est une certitude. Hélas, je ne suis pas non plus un surhomme. Je n’ai pas toutes les réponses. Parfois, j’aimerais qu’on en attende un peu moins de moi. Parfois, j’aimerais ne pas être un demi-dieu. Ou en tout cas, j’aimerais être le fils d’une divinité moins… Spéciale, dirons-nous.
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